Wall Street: revient près des sommets, malgré les taux
information fournie par Cercle Finance 14/05/2025 à 07:32
Mais à la lecture des scores de clôture, c'est même un monde 'meilleur que celui d'avant' qui semble se dessiner, alors que les indices américains dépassent désormais largement leurs niveaux du 2 avril dernier. Les marchés ont complètement tourné la page des droits de douane américains et des annonces de Donald Trump lors du fameux 'Liberation Day'.
Le Nasdaq s'envole de +1,6% supplémentaire, portant sa hausse à près de +6% en 48 heures, avec plus de 1.500 points gagnés en six séances et +4.000 points en 20 séances (avec de nouveau de fortes hausses sur les semi-conducteurs, Nvidia et AMD en tête). Le S&P500 progresse de +0,7%, en plus des +3,2% de la veille, soit presque +4% (à 5.886) : il retrouve ainsi ses meilleurs niveaux depuis la fin mars.
'Il y a comme un air de retour à la case départ en Bourse, du fait du rebond des actions technologiques américaines', notait Christopher Dembik, conseiller en stratégie d'investissement chez Pictet Asset Management.
'Tout va bien de nouveau dans le meilleur des mondes', commentait ce matin avec une certaine ironie Michael Brown, stratège chez Pepperstone, rappelant que l'imposition de droits de douane américains de 30% sur les biens importés de Chine risque encore de peser lourdement sur l'économie américaine, même s'ils sont considérablement allégés par rapport aux 145% précédemment en vigueur.
'Cette situation ne résout en rien la nature volatile et chaotique de la politique menée par les États-Unis, une caractéristique qui est précisément à l'origine de l'érosion de ses institutions et de la perte du statut de valeur refuge de ses actifs, phénomène observé ces dernières semaines', soulignait ce professionnel de Pepperstone.
Le regain d'optimisme sur les marchés actions a été renforcé par les chiffres de l'inflation du mois d'avril aux États-Unis : la surprise est plutôt bonne avec seulement +0,2% d'augmentation en 'séquentiel', contre +0,3% anticipé.
L'inflation 'brute' s'établit à +2,3% en rythme annuel, alors qu'elle était attendue à 2,4%, comme en mars. Dans sa version 'core', l'inflation ressort à +0,2% en avril par rapport à mars, alors qu'elle était attendue à +0,3% après +0,1% en mars. En rythme annuel, elle atteint +2,8%, conformément aux attentes.
Les marchés obligataires américains, qui s'étaient fortement tendus la veille (+14 points de base sur le taux à 2 ans ; le 30 ans a renoué avec les 4,90%), auraient pu se détendre, mais le 'risk-on' l'a emporté sur toute autre considération : tout ce qui concerne la 'conjoncture' est passé au second plan depuis la mi-avril, et plus encore depuis les négociations de Genève ce week-end.
Le taux à 10 ans se tend encore de +2,5 points de base à 4,472%, tandis que le 30 ans ajoute +3,5 points de base vers 4,920%, ce qui propulse les taux hypothécaires à plus de 7%... Ce qui tombe mal, car les prix de l'immobilier ont flambé de +54% en cinq ans, les acheteurs se sont évaporés, et les stocks de logements invendus sont au plus haut depuis 10 ans. On est passé de la pénurie en 2021-2022 à la profusion... sans que les prix n'aient encore commencé à baisser.
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